E-F Police
Le policier qui a tiré sur Fredy Villanueva et qui a
causé sa mort l’été passé à Montréal-Nord, n’aura aucune accusation criminelle
portée contre lui. Par contre, le ministère de la Sécurité publique a demandé
une enquête publique pour révéler à la population la raison pour laquelle il
n’y aura pas d’accusations portées contre les policiers. Le ministre de la
Sécurité publique, Jacques Dupuis, a annoncé que le juge Robert Sansfaçon de la
Cour du Québec allait entendre toutes les personnes qui ont été témoins de
l’intervention policière qui a causé la mort du jeune le 9 aout passé. Il
reverrait et révisera aussi tous les éléments qui ont servis à blanchir les
policiers. L’agent Jean-Loup Lapointe et sa collègue Stéphanie Pilote n’ont
commis aucune infraction criminelle selon ce qu’a conclu la Couronne. Cette
conclusion ne sera pas renversée par l’enquête publique qui commencera sous
peu. La famille de Fredy est rassurée de pouvoir savoir ce qui s’était
réellement passé grâce a cette enquête publique. C’est ce que déclare l’on de
Fredy, Jorge Orlando Villanueva : «Oui, je suis content, c'est ce que
j'attendais. On veut savoir ce qui s'est passé.» Durant cette enquête voici les
faits qui ont été retenus :
Les agents avaient une juste raison d’interpeller le
groupe de Fredy et de procéder à l’arrestation de son frère Dany puisqu’il
était un membre actif du gang de rue des Blood et qu’il avait violemment
résisté à son arrestation. L’agent Lapointe était «justifié d'utiliser la force
mortelle dans les circonstances».Les jeunes jouaient aux dés dans le parc
Henri-Bourassa et contrevenaient ainsi à un règlement municipal. Fredy avait
tenté de saisir le cou de l’agent Lapointe et avait dirigé sa main vers la
ceinture du policier. L’agent craignait donc d’être désarmé et a tiré à quatre
reprises devant lui.
Cette enquête publique sur les circonstances
entourant le décès du jeune Fredy Villanueva ne devra pas seulement tenir
compte de la simple altercation avec les policiers, mais devrait prendre compte
du contexte social de l’événement. Il faudra tenir compte de la pauvreté que
les jeunes ressentent dans ce quartier et le fait qu’ils se sentent méprisés
par les forces policières. C’est ce qu’ont proposé les porte-paroles du
Mouvement Solidarité Montréal-Nord et de la Maison Haïti. C’est en tenant
compte de ça que la population sera en mesure de savoir et de comprendre
réellement ce qui c’est vraiment passé ce soir là.